La rénovation énergétique des immeubles représente un enjeux majeur pour les prochaines décennies.
La loi sur le transition énergétique de 2015 oblige déjà lors de travaux de ravalement de réaliser des travaux d’isolation thermique lorsque le bâti ou l’économie du projet le permettent.
Le point dur de cette ambition est sans conteste le financement de ces travaux de rénovation énergétique, qui englobent souvent une isolation par l’extérieur (ITE) et le remplacement des blocs fenêtres, mais aussi parfois les systèmes de chauffage et de ventilation ou encore l’installation de systèmes de production d’énergies renouvelables (solaire, géothermie, etc.).
L’enveloppe pour les propriétaires peut être très importante au regard des charges liées au budget et peuvent avoisiner les 16000 euros par appartement, comme ce fut le cas pour la rénovation complète de l’ensemble immobilier « Les Ruffins » (ci-contre) à Montreuil, appartenant au bailleur social Coopération et famille, achevée début 2016.
Il sera donc pertinent d’anticiper au plus tôt ces coûts de travaux additionnels, notamment pour les copropriétaires, dont les primo-accédants aux budgets parfois serrés, en étudiant très en amont le projet technique et son financement. Certes les aides publiques peuvent constituer un sérieux stimulant pour aider au montage des opérations et à la mise en œuvre des chantiers, mais ce ne saurait être l’unique motivation dans une approche durable.
Notre rôle de gestionnaire d’immeubles est donc ici primordial pour dispenser en amont la pédagogie indispensable à la réussite de ces projets très lourds financièrement, notamment en sensibilisant les copropriétaires lors des assemblées générales afin qu’ils se projettent plus facilement dans l’avenir de leur bâti.